Pour commencer, petite explication du
lieu (extrait du guide du routard).
Cet immense couvent dominicain,
véritable ville dans la ville avec ses rues, ses cellules privatives
et ses nombreux cloîtres, a été fondé en 1579 par une riche
veuve. Durant 4 siècles, quelques 170 nonnes et leurs 300 servantes
y vécurent à l'abri de tous les regards et interventions
extérieures. Les religieuses, issues des grandes familles
d'ascendance espagnole, devaient verser une dot conséquente au
moment de prononcer leurs vœux. En contrepartie, elles étaient
autorisées à avoir jusqu'à 4 servantes ou esclaves, à organiser
des (chastes) réceptions et à vivre (presque) comme dans le grand
monde...Elles avaient en outre le droit de revendre leurs cellules !
Aujourd'hui, seule une toute petite partie du couvent abrite encore
une trentaine de religieuses, âgées de 18 à 90 ans. Depuis la
visite du pape Jean Paul II en 1985, elles ont le droit de parler et
de sortir.
C'est donc par un samedi ensoleillé, le 11 mai, qu'avec Lancelot, autre bénévole de l'association, nous avons
décidé d'aller visiter ce lieu mythique d'Arequipa, grand de
20000m².
On commence la visite par le
parloir...on met un petit moment avant de réaliser qu'il s'agit du
parloir...en effet, double grille en bois, on ne vois rien à
travers...Se dire que les nonnes qui venaient dans le couvent n'en
ressortaient jamais, et que c'était là le seul contact qu'elles
avaient avec leur famille (1heure par mois)...le tout sous la
surveillance d'une surveillante...La seule heure du mois où elles
pouvaient parler, le reste du temps le silence reignant sur cette
« ville ».
On poursuit la visite par le patio du
silence, où le mot SILENCIO domine sur un arche ocre-rouge.
Puis on
poursuit sur le cloître des novices, où la couleur dominante est
celle du sillar local.
Un passage attire l’œil, en effet,
au mileu de l'ocre dominant le patio du silence, le bleu surgit comme
de nul part.
Ce petit passage nous mène au cloîtres des orangers,
je vous laisse deviner la raison de ce nom !
Ce cloître est
entouré de cellules, où l'on découvre les conditions dans
lesquelles vivaient les nonnes : un lit, une cuisine, un confort
sommaire.
Dans le fond à gauche, on découvre la rue Malaga (le
couvent comprend 6 rues, toutes au nom d'une ville espagnole), où la
couleur ocre reprend la main.
Sur la gauche, on découvrira la salle
où avaient lieu les veillées funèbres.
A l'extérieur, un escalier
attire notre attention. On grimpe, pour découvrir une vue magnifique
sur les montagnes environnantes.
On redescend on et découvre ce qui
était l'infirmerie, aujourd'hui reconverti en boutique souvenirs et
salle d'exposition. On repasse par le cloître des orangers avant de
découvrir une rue d'un blanc qui change du bleu intense ! C'est
la rue Cordoba. Murs blancs, géraniums rouges...un vrai air
cordouan.
On repasse ensuite à l'ocre avec la
rue Toledo, où l'on trouve plusieurs cellules. L'intérieur de
certains patios de cellules repasse au bleu...cela fait un vrai feu
d'artifice de couleurs !!
Au bout de la rue, on arrive au
lavoir, composé d'une rigole d'eau entourée de grandes jarres
cassées qui forment de petites bassines.
Ensuite, la petite rue Burgos mène à
la rue Sevilla, où l'on trouve les cuisines communes, noircies par
des années de fumées (comme l'ensemble des cuisines de chaque
nonne).
Puis la place Zocodober, où trône une fontaine, ainsi que
les bains-douches des nonnes.
On grimpe ensuite par un petit escalier
assez raide, et on se retrouve sur les toits d'où l'on peut admirer
le majestueux Misti et les montagnes environnantes, aux sommets
enneigés.
On redescend, et l'on trouve la cellule de Sor Ana de Los
Angeles, qui a été béatifiée par Jean Paul II lors de sa visite
au monastère en 1985.
On découvre ensuite le réfectoire des
nonnes, avant d'arriver sur le cloître Majeur, de couleur ocre et de
sillar. C'est le plus grand des trois que compte le monastère.
L'ancien dortoir à été transformé en galerie de portraits.
C'est là que se termine cette visite
du plus grand couvent du monde, un endroit où l'on ne cesse de
s'émerveiller à chaque coin.
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