mardi 21 mai 2013

Monastère de Santa Catalina.


Pour commencer, petite explication du lieu (extrait du guide du routard).

Cet immense couvent dominicain, véritable ville dans la ville avec ses rues, ses cellules privatives et ses nombreux cloîtres, a été fondé en 1579 par une riche veuve. Durant 4 siècles, quelques 170 nonnes et leurs 300 servantes y vécurent à l'abri de tous les regards et interventions extérieures. Les religieuses, issues des grandes familles d'ascendance espagnole, devaient verser une dot conséquente au moment de prononcer leurs vœux. En contrepartie, elles étaient autorisées à avoir jusqu'à 4 servantes ou esclaves, à organiser des (chastes) réceptions et à vivre (presque) comme dans le grand monde...Elles avaient en outre le droit de revendre leurs cellules ! Aujourd'hui, seule une toute petite partie du couvent abrite encore une trentaine de religieuses, âgées de 18 à 90 ans. Depuis la visite du pape Jean Paul II en 1985, elles ont le droit de parler et de sortir.



C'est donc par un samedi ensoleillé, le 11 mai, qu'avec Lancelot, autre bénévole de l'association, nous avons décidé d'aller visiter ce lieu mythique d'Arequipa, grand de 20000m².

On commence la visite par le parloir...on met un petit moment avant de réaliser qu'il s'agit du parloir...en effet, double grille en bois, on ne vois rien à travers...Se dire que les nonnes qui venaient dans le couvent n'en ressortaient jamais, et que c'était là le seul contact qu'elles avaient avec leur famille (1heure par mois)...le tout sous la surveillance d'une surveillante...La seule heure du mois où elles pouvaient parler, le reste du temps le silence reignant sur cette « ville ».


On poursuit la visite par le patio du silence, où le mot SILENCIO domine sur un arche ocre-rouge. 


Puis on poursuit sur le cloître des novices, où la couleur dominante est celle du sillar local.



Un passage attire l’œil, en effet, au mileu de l'ocre dominant le patio du silence, le bleu surgit comme de nul part.


 Ce petit passage nous mène au cloîtres des orangers, je vous laisse deviner la raison de ce nom !





Ce cloître est entouré de cellules, où l'on découvre les conditions dans lesquelles vivaient les nonnes : un lit, une cuisine, un confort sommaire. 







Dans le fond à gauche, on découvre la rue Malaga (le couvent comprend 6 rues, toutes au nom d'une ville espagnole), où la couleur ocre reprend la main. 
Sur la gauche, on découvrira la salle où avaient lieu les veillées funèbres.


A l'extérieur, un escalier attire notre attention. On grimpe, pour découvrir une vue magnifique sur les montagnes environnantes. 


On redescend on et découvre ce qui était l'infirmerie, aujourd'hui reconverti en boutique souvenirs et salle d'exposition. On repasse par le cloître des orangers avant de découvrir une rue d'un blanc qui change du bleu intense ! C'est la rue Cordoba. Murs blancs, géraniums rouges...un vrai air cordouan.




On repasse ensuite à l'ocre avec la rue Toledo, où l'on trouve plusieurs cellules. L'intérieur de certains patios de cellules repasse au bleu...cela fait un vrai feu d'artifice de couleurs !!








Au bout de la rue, on arrive au lavoir, composé d'une rigole d'eau entourée de grandes jarres cassées qui forment de petites bassines.


Ensuite, la petite rue Burgos mène à la rue Sevilla, où l'on trouve les cuisines communes, noircies par des années de fumées (comme l'ensemble des cuisines de chaque nonne).



Puis la place Zocodober, où trône une fontaine, ainsi que les bains-douches des nonnes.

On grimpe ensuite par un petit escalier assez raide, et on se retrouve sur les toits d'où l'on peut admirer le majestueux Misti et les montagnes environnantes, aux sommets enneigés.



On redescend, et l'on trouve la cellule de Sor Ana de Los Angeles, qui a été béatifiée par Jean Paul II lors de sa visite au monastère en 1985.



On découvre ensuite le réfectoire des nonnes, avant d'arriver sur le cloître Majeur, de couleur ocre et de sillar. C'est le plus grand des trois que compte le monastère. L'ancien dortoir à été transformé en galerie de portraits.


C'est là que se termine cette visite du plus grand couvent du monde, un endroit où l'on ne cesse de s'émerveiller à chaque coin.

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