Le week end dernier (17-19 mai), en
compagnie de Lancelot, nous avons décidé d'aller voir le canyon du
Colca, qui se situe à 180km au nord d'Arequipa. C'est le deuxième
canyon le plus profond du monde (le premier étant celui de
Cotahuasi, à 420km d'Arequipa). On passe donc par une agence
conseillée par Ricardo, le petit fils de la dame chez qui je loge et
qui travaille dans le tourisme, l'agence Peru Schweiz Explorer. Pour
150 soles (43€) , nous bouclons donc un trekking de 3 jours et 2
nuits. Dans le prix est compris le transport, l'hébergement, 3
petits déj, 2 déjeuners et 2 dîner, un guide, des bâtons de
marche (qui me seront vitaux^^) ainsi que l'accès aux piscines dans
l'Oasis (lieu d'hébergement de la deuxième nuit). Devra être payé
à part le billet d'entrée dans le parc national, les eaux thermales
du dernier jour, et le dernier déjeuner (buffet).
L'aventure commence donc vendredi 17
mai, de très bonne heure ! En effet, le bus passe nous prendre
chez nous (enfin moi oui, car je suis dans le centre, Lancelot devra
prendre un taxi), on m'avait dit 3h, je suis donc prête à 3h,
devant la porte. J'attendrai finalement 20 minutes avant de voir
quelqu'un frapper à la porte (plutôt que d'attendre dehors, je
m'étais en effet réfugiée dans le salon...où j'ai failli
m'endormir sur le canapé!!). 3H20, je suis donc dans le mini bus, on
fait un tour par différents hôtels le temps de récupérer tout le
monde. Vers 3h40, le bus est plein, une quinzaine de personnes, plus
des guides. On nous donne des oreillers de voyage pour que l'on
puisse finir notre nuit. En effet, près de 3 heures de route nous
attend avant la pause petit déjeuner, à Chivay. Pour ma part, je ne
ferai que somnoler, la route a pas mal de virage, on monte en
altitude...quand le jour commence à se lever, je vois de la neige
tomber, on est alors au point culminant de la route, à près de
5000m d'altitude. Quand on commence à pouvoir apprécier le paysage,
je réalise que l'on se trouve au milieu de montagnes magnifiques,
les sommets sont enneigés, le soleil se lève...waouuu
Vers 6h30, nous voilà à Chivay, porte
d'entrée du parc national du colca. Après avoir payé notre droit
d'accès, nous allons prendre le petit déj dans une maison. Pain,
beurre, confiture, thé et maté, jus de papaye (beurk). Il faut
prendre des forces pour le trekking !! Nos voisins sont
australiens, américains, allemands...il faut se mettre à parler
anglais, mais les accents ne sont pas toujours facile à comprendre,
surtout quand on est pas forcément bien réveillé !!!
7h, on reprend la route, pendant une
heure et demi, et là, nous faisons une pause de 40 minutes à la
Cruz del Condor, mirador naturel d'où l'on peut apercevoir le vol de
condors qui profitent des courants chauds le matin et en fin d'après
midi. Ce n'est pas un jour de chance pour nous, aucun condor ne se
fera voir le temps que nous serons au mirador...
Nous reprenons la
route direction Cabanaconde, et soudain, le bus s'arrête au milieu
de nul part, et on nous dit, le trek commence ici, prenez toutes vos
affaires, n'oubliez rien. Plusieurs guides, plusieurs bus se sont
arrêtés en même temps...en fait, nous serons mis par petit groupe
de 3 ou 4. Nous faisons donc connaissance avec David, notre guide, et
Sandro, un allemand. Les premiers contacts sont bons, il faudra
parler anglais avec Sandro, mais son anglais est très bon et sans
accent, donc bien compréhensible ! David pour sa part, fera les
explications en espagnol et en anglais !
10 heures, nous commençons à marcher.
Premier petit arrêt explicatif au bout de 5 minutes, quand soudain,
Sandro lève la tête et là, surprise, un condor en
vol...majestueux !! Les condors sont des oiseaux qui peuvent
atteindre 3,20m d'envergure. Ils ne volent pas vraiment, en fait ils
profitent des courants chauds et planent. Ils peuvent vivre une
cinquantaine d'années.
C'est parti pour une matinée de
marche, 9km que je ferais en 5 heures (au lieu des 4 en général),
au milieu d'un paysage grandiose, des falaises impressionnantes, des
sentiers parfois pas très larges, et le canyon, splendide. Départ à
3200m d'altitude, nous descendrons un dénivelé de 1000m.
La ballade commence, on peut voir dans
le fond du canyon Sangalle, alias l'Oasis...là où nous dormirons le
deuxième jour...Je ne sais pas trop si penser waou, ça fait une
trotte, ou bien ça va, ça n'a pas l'air si loin...
Au début, il est
fort agréable de marcher dans ce paysage grandiose, le tout
agrémenté de commentaires historiques et culturels...
Au bout d'un
certain temps, le chemin, qui était assez plat jusque là commence à
prendre la forme d'une belle descente en lacets...on aperçoit le
pont qui nous fera traverser la rivière...Ce pont va prendre la
forme du point inaccessible, je mettrais plus de 2 heures à
l'atteindre...
En effet, au bout d'un moment, mes jambes commencent à
souffrir de ne faire que de la descente...elles se mettent à
trembler sans que je puisse le contrôler...ça devient vite gênant,
et surtout frustrant...j'ai l'impression de ne plus savoir
marcher...Par moment, l'altitude et le froid (qui ne fait pas bon
ménage avec la transpiration : ils appellent ça « el mal
del viento »)me jouent des tours...ça bourdonne dans les
oreilles...je suis obligée de m’asseoir, David me fera respirer de
l'huile essentielle pour faire passer le mal...Nous croisons quelques
locaux sur le chemin, certains montent à dos de mules, d'autres sont
en train de faire des « travaux » : ils retirent des
pierres et les jettent dans le précipice...C'est assez
impressionnant, et mieux vaut ne pas se trouver sur leur chemin !!!!
Au bout d'un moment, David se propose de porter mon sac, je refuse
gentiment avant de finalement accepté, non pas qu'il soit très
lourd, mais c'est vrai que je finis la descente plus légère !
Au bout de plus de 3 heures, j'arrive ENFIN au pont, et là...Sandro
nous y attendait depuis une heure et demie...J'ai un peu (beaucoup)
honte, car c'est un peu (beaucoup) de ma faute...mais heureusement,
il ne m'en voudra pas, il aura profité de ce temps pour piquer un
petit somme...mais je me sens mal quand même !!
Sandro prend le
relais du port de sac, et donne le sien (plus petit) à David. Je
suis entourée de gentlemans !!!! On traverse le fameux pont qui
m'aura fait quelque peu désespérer à plusieurs reprises...c'est un
pont suspendu, qui bouge donc à notre passage, je ne m'y attendais
pas du tout, ça fait bizarre !! Après le pont, une montée,
courte mais intense...je suis vidée, je n'ai plus de
force...heureusement, on finira par du plat, sur un chemin bien
étroit (ne pas regarder en bas^^).
Le changement de décor depuis la
traversée de la rivière est saisissant : alors que durant
toute la descente, nous étions dans un terrain sec et aride, où les
plantes étaient majoritairement des cactus, nous voilà en pleine
verdure, entouré d'arbres et de plantations...
15h, nous arrivons à
notre point de repos,au village San Juan de Chuccho. Nous logeons
dans les « cabanes » d'une famille, au confort bien
sommaire : pas d’électricité dans les chambres, pas d'eau
chaude...mais ils ont quand même un écran plat dans la cuisine !!!
Un repas bien copieux nous attend : une soupe, et une assiette
avec riz, frites, et une sorte de salade avec tomates, oignons,
haricots et un peu de viande. Comme à chaque repas qui suivra, une
fois la soupe finie, j'ai le ventre plein et n'arriverai jamais à
finir la seconde assiette...ce qui fera le bonheur de Lancelot.
Après-midi libre...ok, cool, sauf que bon, on se rend vite compte
qu'il n'y a pas grand chose à faire dans cet endroit !! Je
commencerai pas un furtif passage sous la douche bien froide (ma foi,
ça fait du bien après avoir eu chaud toute la matinée), puis un
petit repos dans la chambre...une mini tour du village, il est 17h le
soleil disparaît petit à petit...j'observe un moment la nuit tombé
sur les falaises géantes qui nous font face...et il se met à
pleuvoir...je pars donc m'abriter sous le « auvent » où
se trouve tables et chaises...les garçons me rejoignent...mais la
soirée s'annonce longue...il est 18h, il fait nuit et la pluie est
partie pour tomber toute la nuit...(il est bon de préciser qu'il ne
pleut jamais à cette période là dans le canyon...comme quoi le
changement climatique a des répercussions vraiment sur l'ensemble de
la planète!!). Mais là, tel le sauveur, David nous passe un jeu de
cartes !! Et oui, l'indispensable à toujours avoir dans le sac
à dos...et qu'aucun de nous n'avait...et bien ce jeu va nous sauver
notre soirée !! C'est parti pour des parties de trou duc et de
black jack. Inutile de préciser que je serai perdante à chaque
fois !! 19h30, on nous apporte le dîner, de nouveau une soupe,
suivi d'une assiette de riz, légumes et galette de pomme de
terre-fromage. Pas de dessert, mais un maté de coca...ce sera donc
ma première expérience coca. Ce n'est pas forcément très à mon
goût, c'est un peu amer, je boirai un quart de la tasse (je ne bois
jamais de thé ou autre, ceux qui me connaisse le savent bien, et
bien je fais des efforts ici, et en boit de temps en temps, mais il
faut les 2 cuillères de sucre dans la tasse pour que ça passe!!).
20H30...je souhaite bonne nuit, et munie de ma lampe de poche (merci
papy!!!), je rejoins ma chambre, enfile le pyjama par dessus les
vêtements (j'ai peur du froid!), le temps de me mettre au lit, les
garçons font de même (je partage ma chambre avec Lancelot, Sandro
est dans la chambre d'à côté). 21H, repos bien mérité après
cette première journée !! Je dormirai comme un loir jusqu'à
7h le lendemain matin. Au passage, le froid n'a pas été aussi fort
que ce que je pensais, la moitié des couvertures est par terre.
Samedi matin, réveil matinal, comme
souvent ici...il fait jour assez tôt (vers 6h). La nuit fût
réparatrice !! 7h30, petit dèj bien copieux, histoire de
prendre des forces pour la deuxième journée de marche : un
sandwich de pancakes à la banane avec coulis de chocolat, thé avec
feuilles de coca...et vu qu'il faut bien boire quelque chose, je bois
un thé cannelle-clou de girofle (avec plein de sucre pour que ça
passe!!).
Le départ était prévu à 8h, mais la pluie continue de tomber. David nous propose donc d'attendre qu'elle cesse, le départ se fera vers 8h45. Le chemin est très verdoyant, il y a des petits ruisseaux...
On découvre la cochenille, un vers parasite du cactus, qui produit un acide carminique pour se protéger des insectes prédateurs. Cet acide carminique peut servir à fabriquer des cosmétiques ou du colorant alimentaire, ou une teinture naturelle rouge : le cramoisi. C'est un parasite qui vaut de l'or ! Le kilo de cochenille se vend en effet assez cher.
Nous retraversons un pont suspendu, avant d'attaquer une bonne petite montée, tout en lacets.
En haut, un village Cosñihua, village isolé et paisible...on y croisera le plus gros coq que j'ai jamais vu, des moutons broutant le long du chemin...j'apprendrai une nouvelle fois des choses très intéressantes sur la culture locales, en particulier sur les guérisseurs, les chamans, et les différentes choses que le médecine ne peut expliquer, mais que ces personnes peuvent guérir en faisant des offrandes à la terre et aux dieux.
Nous traversons ensuite un deuxième village, Malata, celui-ci moins isolé que le premier, en effet, il y a des voitures sur la place du village (je me demande alors quel est l'état de la route qui mène jusqu'au village!!).
Nous arrivons ensuite dans un nouveau paysage, nous sommes sur un chemin bordé d'une falaise de couleur jaune-orangée, et dans le précipice, des cultures verdoyantes. Une fois contourné cette falaise, de nouveau des cactus à perte de vue.
La pluie se remet à tomber...et nous attaquons la descente vers l'Oasis. On a beau l'avoir en ligne de mire, la descente en lacets fait qu'on ne l'atteint pas tout de suite. On est trempé comme des soupes, et oui, le k-way ne faisait pas partie du voyage, à l'agence on nous avait dit que ce n'était pas nécessaire, que la saison des pluies était finie...donc trempé jusqu'au os, seuls les pieds sont au sec !! Une fois en bas, où David nous attends depuis une bonne demi heure (Sandro était parti s'abriter dans une cuisine vide d'un des logements de l'Oasis en nous attendant), on traverse de nouveau un pont, une ultime montée, on croise un ruisseau qui sort de la montagne, son eau est tempérée, cette eau est acheminée dans les piscines de l'Oasis, puis l'ultime épreuve...une bonne cinquantaine de marches (j'ai oublié de préciser que depuis la veille et les 8km de descente, mes jambes souffrent lorsqu'il s'agit de descendre, et encore plus quand ce sont des escaliers). Heureusement, la bonne humeur est de la partie, et c'est en rigolant de moi-même que j'arriverai enfin en bas !!
Direction la chambre qu'on nous a attribué pour enlever les vêtements mouillés et se mettre au sec...mais c'était sans compter que la moitié de ce qui était dans le sac est aussi trempé que ce que j'ai sur moi...ce sera donc en mode tee shirt, haut de pyjama, polaire et le leggins-short humide que je passerai l'après-midi. Un repas nous attend, servi dans la salle principale de La Palmera, hébergement de l'Oasis où nous sommes. Au menu, une soupe de légumes et pâtes, suivi d'une assiette de poulet-riz-avocat. Et un bon coca pour faire passer le tout !!
Puis un repos bien mérité, mais une fois de plus, impossible de dormir...la piscine fait envie, mais étant déjà trempée, l'idée de l'être encore plus me décourage. C'est donc avec ma serviette en guise de protection pluviale que je me dirige vers la salle commune, où l'on passera la fin d'après-midi soirée, à la bougie (car oui, ici il n'y a vraiment pas d’électricité...enfin si, d'habitude il y en a, mais le jour où nous y sommes, elle est coupée). Cela donnera un certain charme à la soirée !! David nous donnera de nouveau un jeu de cartes, et du trou duc, on déviera sur de la magie...Lancelot commence par un tour de magie, de là Sandro en inventera un autre...bref, on passe une excellente soirée, rythmée par la musique tantôt locale, tantôt internationale. 19H00, le repas arrive...la traditionnelle soupe, suivie d'un plat de spaghetti sauce tomate. Il est bon d'ajouter que le repas a été préparé par les différents guides présents, à la lampe frontale !! Mais une fois de plus, malgré le fait d'en avoir rêvé depuis plusieurs jours, je suis incapable de finir mon plat de spaghetti...David et Lancelot se partageront donc mon assiette. Et pour finir le repas, un thé...20h, c'est l'heure de l'happy hour !! Et alors que la salle s'est littéralement vidé, il ne reste que notre groupe !! Mais on se devait de goûter au Colca Sour, cocktail à base de pisco et de fleur de cactus...à l'ancienne il a été préparé, en effet, sans électricité, pas de mixeur...c'est donc manuellement qu'il sera mixé !! 21h, l'heure d'aller se coucher est arrivée...
Le lendemain, je serai séparé des garçons pendant la montée...en effet, deux options se présentaient à moi : la première, monter à pied, mais du fait de ma lenteur...on aurait dû partir à 3h, au lieu de 5h. Je ne me voyais pas demander ça aux garçons, qui avaient déjà fait preuve d'une grande patience à mon égard. La deuxième, faire la montée à dos de mule...C'est donc pas du tout rassurée que j'ai opté pour la mule. Alors que les garçons partent à 5h, on m'a demandé d'être à 5h50 au niveau de la salle commune. 6H10, avec une autre personne, on monte jusqu'à l'endroit où les propriétaires amènent les bêtes. Nous serons 8 en tout, on partira en deux groupes de 4. Je monte sur la mule, et le gars lui fait allez zou...et me voilà donc sur la mule qui prend le chemin qu'elle doit connaître par cœur ! Je ne suis pas vraiment fière là dessus...le chemin est par endroit vraiment très étroit, et si par malheur je regarde vers le bas, je prend conscience qu'on est vraiment sur un chemin escarpé, et bien haut !!! Le pire, c'est quand la mule décide de faire une petite pause, juste dans les lacets, et forcément, plus côté vide que côté falaise !! J'ai vraiment eu bien peur par moment !! Au bout d'un moment, j'aperçois au loin mon petit groupe, j'ose lâcher la main de la corde pour faire un grand coucou !! Pour une fois, je n'arriverai pas la dernière ! Mais ils auront le mérite de pouvoir dire qu'ils l'ont fait à pied, même si d'après leurs commentaires, ce n'est pas une pure partie de plaisir...mais voir le soleil se lever sur le canyon vaut bien tous les efforts...
On se retrouve en haut, à un mirador qui offre une vue magnifique sur le canyon. Une petite photo de groupe pour marquer le moment, puis on prend le chemin de Cabanaconde.
On traverse des champs de maïs, dommage, il est déjà coupé, on marche au milieu d'un petit
ruisseau (on teste au passage l'imperméabilité des
chaussures)...bref, on est en plein milieu d'un paysage splendide.
Arrivée dans le village, on passe par la place du village avant de
rejoindre une maison où nous attend un petit déj à base de pain,
beurre, confiture et œufs (frits ou brouillés au choix).
Nous y
rencontrons un couple de français qui voyage dans toute l'Amérique
Latine. Puis nous montons dans un mini bus, comme à l'aller...notre
team occupera les sièges du fond.
Puis nous prenons la route pour
Chivay, où nous irons nous détendre dans des bains thermaux. Eau à
39°C...un bien fou pour les muscles avec ce trekking !!! L'eau
provient d'un volcan endormi situé un peu plus loin dans la vallée,
l'odeur de souffre n'est pas trop prenante, ce qui fait que c'est
plutôt agréable. Mais l'eau est tellement chaude, impossible d'y
rester en immersion totale.
On y restera un peu plus d'une demi
heure, avant de remonter dans le bus, direction un restaurant pour un
buffet local. Cela permet de goûter diverses choses. J'apprécierai
particulièrement des galettes de légumes, mais n'oserai pas goûter
au rocoto relleno, piment farci, typique d'ici...(il y a encore
presque 4h de voyage, et la dernière fois que j'ai mangé un piment
farci, au Mexique, je suis tombée malade, donc j'évite les
soucis!).
C'est donc le ventre bien plein que nous reprenons la route
vers Arequipa. La moitié du bus s'endort...je pique aussi un peu du
nez, mais le paysage qui nous entoure fait oublier le sommeil...je ne
reprendrais probablement jamais cette route, je profite donc pour en
prendre plein les yeux.
On effectuera un premier arrêt au bout d'une
heure environ, au mirador de los volcanes, à 4910m d'altitude. Par
beau temps, on aperçoit tous les volcans alentours, et même là où
naît l' Amazonie...pas de chance pour nous, il ne fait pas très
beau, on ne voit pas grand chose. Il fait bien froid, la neige
commencera même à tomber. L'altitude se fait ressentir, le souffle
est court, et la tête bourdonne.
Un deuxième arrêt dans la réserve
nationale où l'on pourra observer d'un peu plus près lamas et
alpagas.
Sur le chemin, on peut admirer le Misti, qui s'est recouvert
d'une belle couche de neige durant le week-end. C'est un peu le
protecteur d'Arequipa, qu'il surplombe majestueusement.
17h30, nous voilà de retour à
Arequipa, on se sépare après avoir échangé les adresses mails,
direction la maison pour un repos bien mérité. Ce fût une
expérience inoubliable, dans un décor impressionnant, avec des
gens extraordinaires.
Un grand merci à Lancelot, Sandro et
David, qui ont eu la patience de m'attendre, parfois longtemps, et
qui m'auront supporté tout le week-end. Sans eux, l'expérience
n'aurait pas été aussi belle. Gracias !!!!!
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